Les otages émiratis au Mali sont arrivés il y a peu dans la capitale, Bamako, à bord d'un avion des forces aériennes maliennes, un jour après l'annonce de leur libération suite à un processus de négociation complexe qui a duré plusieurs mois.
Il est prévu que les personnes libérées rencontrent plus tard dans la journée le président malien Assimi Goïta, avant qu'un avion émirati privé ne les emmène ce soir à Abu Dhabi.
Le processus de libération a été mené grâce à la médiation de notables arabes de l'Azawad, avec à leur tête Mohamed El-Meheri, surnommé "El-Roggi", et Sayed Ahmed El-Zemili, qui ont joué un rôle crucial dans le rapprochement des points de vue et la fin de la crise de l'enlèvement.
Selon des sources bien informées, les hommes armés qui détenaient les otages avaient initialement exigé une rançon de cent millions d'euros, avant qu'elle ne soit réduite à cinquante millions d'euros lors du règlement final. L'accord comprenait également la libération d'un certain nombre de prisonniers.
Soixante-quinze prisonniers appartenant à des groupes armés ont été libérés, tandis que le gouvernement malien a promis de libérer soixante-sept autres ultérieurement, en échange de la libération de soixante et un militaires maliens détenus par les hommes armés.
Les sources ajoutent que les factions djihadistes qui avaient enlevé les Émiratis ont également exigé la livraison de quarante mille tonnes d'armes, qui auraient été obtenues par l'intermédiaire de courtiers et transportées par voie terrestre via le Tchad, à l'insu des autorités maliennes, comme l'ont confirmé les mêmes sources.
Cette libération intervient après des négociations qualifiées de les plus complexes depuis des années entre les médiateurs locaux et les groupes armés actifs dans le nord du Mali, à un moment où Bamako cherche à réorganiser ses relations régionales et à rééquilibrer sa sécurité après le retrait des forces internationales.
Source : Taqadoumy
Traduction : echems.info
